La naissance du Marathon du Beaujolais

GENESE, A l’ORIGINE

Alain Bouhy raconte :

« En novembre 1995, nous sommes trois copains Jean-Luc Durafour, Christian Dechant et moi dans l’avion qui nous ramène du marathon de New York.

Nous fêtons dignement notre course et abusons quelque peu d’un délicieux et divin nectar, un peu trop alcoolisé.

La tête dans les nuages, les 50 étoiles de l’oncle Sam dans les yeux et des courbatures plein les jambes, nous venons de vivre de l’intérieur notre rêve américain, le mythique marathon de New York.

Une aventure exceptionnelle d’où va naître une idée un peu folle : pourquoi ne pas aussi donner aux autres et offrir aux coureurs un tel bonheur identique à celui que l’on a reçu à New York ? Pourquoi ne pas organiser un beau marathon « made in Beaujolais » ?

Ce serait une épreuve sportive où effort rimerait avec plaisir et convivialité, qui permettrait de mettre en valeur la région et ses spécificités ».

L’edition 0

La première édition du marathon est fixée au printemps 1997, mais en amont pour la préparer au mieux et tester le projet de parcours, nous organisons une édition 0 le week-end de Pentecôte 1996.

Trois courses seront proposées avec une arrivée commune à Régnié-Durette, 10ème cru du Beaujolais :

  • 42,195 km pour lequel 11 marathoniens prendront le départ à Saint-Etienne-La-Varenne,
  • rejoints au kilomètre 21,100 par une vingtaine de semi-marathoniens au départ du château de Pizay,
  • puis s’ajoute une vingtaine de coureurs au dernier parcours de 10 km.

Coup d’essai réussi dans une ambiance aussi sportive que conviviale pour cette édition 0 qui sera suivie d’une très belle soirée au caveau de Villié-Morgon, ancêtre des futures « Nuit du Marathon ».

Un premier parrain emblématique pour cette édition zéro en la personne de Philippe Rémond, champion de France de marathon, bourguignon d’origine, puisque originaire de Gevrey-Chambertin.

Philippe qui peut se prévaloir d’un record de 2h11 sur le marathon n’en est pas moins un épicurien qui adore les courses festives : n’a-t-il pas gagné à neuf reprises le marathon du Médoc !
Et une première marraine très connue dans le milieu économique beaujolais en la personne de Claude Clévenot, chef d’entreprise et propriétaire de l’imprimerie du clos du Moulin, spécialisée dans la création d’étiquettes de vins, et propriétaire également de l’excellent Restaurant du Coq à Juliénas.
Avec de tels parrain et marraine, généreux car bénévoles, le « Beaujolais » est baptisé sous de bons auspices.

 

NOTRE ADN : amitié, fête, convivialité, solidarité

Comme déjà évoqué, la genèse du club et de la manifestation est d’abord et avant tout une histoire de copains.

De 3 à 11, puis à 50 et aujourd’hui une communauté qui regroupe 150 membres, près de 100 partenaires, 1 200 bénévoles et maintenant pratiquement 20 000 coureurs, tous unis et réunis autour de ce formidable événement qu’est devenu le marathon.

Et toujours, malgré le temps et le nombre, la fête, la bonne humeur et la convivialité.

Il est vrai que le fait générateur du marathon a été et est toujours d’offrir aux coureurs détente, plaisir et bonheur.

Notre club et son comité d’organisation mettent un point d’honneur à accueillir et soigner au mieux nos coureurs, accueillis comme nos invités.

Le bonheur des coureurs, leurs sourires et leurs mails de remerciements sont pour nous la meilleure des récompenses !

A noter d’ailleurs que beaucoup de ces remerciements sont adressés à nos bénévoles, qui font preuve d’un état d’esprit extraordinaire durant tout le week-end que dure le marathon.

La fête, marqueur ADN que nous partageons avec nos amis du Médoc et de nos amis de l’association des courses des « Festiviales », est au centre de notre événement et de notre organisation.

Elle est présente à tous les instants de ce long week-end du jeudi midi au dimanche soir avec notamment :

– le retrait des dossards,

– un village marathon animé d’une quarantaine de stands, dont plusieurs tenus par des vignerons,

– une pasta party le vendredi soir, longtemps animée par la chanteuse Steffie Swing, très connue dans le milieu du marathon et qui a pendant de nombreuses années mis le feu à cette soirée où près de 800 convives participent (pilotée pendant des années par Marie-Claire et Eric Verget, elle est aujourd’hui prise en charge par Patricia Guzzo et Audrey D’Espalungue),

– les courses du samedi, bien sûr, avec de très nombreux coureurs aux déguisements particulièrement pittoresques, l’imagination des coureurs n’ayant pas de limites,

– des stands de dégustation de Beaujolais Nouveau qualifiés d’œnosportifs, tout le long du parcours et tenus généralement par les vignerons eux-mêmes,

– des ravitaillements en quantité, 11 ravitaillements officiels, sans compter les points de dégustation animation au nombre de 16, soit un total impressionnant de 27 points de ravitaillement, soit 1 tous les 1,5 kilomètres.

 

Là encore, le Marathon du Beaujolais n’est pas comme les autres : outre du sucre, des raisins secs et de l’eau, nos ravitaillements offrent saucisson, jambon, fromage et bien sûr du Beaujolais en quantité.

Sans parler du stand du château de Sermezy où les coureurs traversent le salon et découvrent un immense étalage de bonbons et de sucreries.

Un ravitaillement insolite au km 40, cher à notre ami Patrick Richard et à la confrérie de la viande du Charolais : une dégustation d’entrecôte charolaise est proposée à chaque coureur qui le désire.

Tout le long du parcours, plus de vingt orchestres animent et égaient la course.

Une fois l’épreuve terminée, après la traversée de la magnifique rue Nationale toute décorée et tapissée d’arches de ballons aux couleurs du club (violet, orange et rose), les coureurs peuvent profiter de vastes aires de ravitaillement, l’une au marché couvert pour les marathoniens, l’autre dans le cloître du bâtiment du lycée de Mongré, pour les concurrents du semi et de la 13 km.

 

Pendant plus de 10 ans, les sportifs ont pu participer à la « Beaujolais Parade », grande retraite aux flambeaux, organisée par Patricia Le Nahuec et Alain Bouhy. Au milieu des chars, des chevaux, des confréries beaujolaises, cette grande farandole, après avoir traversé le centre de Villefranche amenait les coureurs au pied du parvis de l’Hôtel de Ville.

Hôtel de Ville où depuis une quinzaine d’années, la municipalité de Villefranche organise un magnifique spectacle pyrotechnique et procède à la mise en perce du Beaujolais Nouveau avant d’offrir à toutes et à tous une dégustation du nectar de l’année.

Après ce spectacle, les coureurs peuvent se rendre au parc des expositions, où plus de 1 500 convives participent à la Nuit du Marathon, dîner dansant proposant plusieurs animations.

Au cours de cette Nuit du Marathon nous intronisons plusieurs impétrants dans notre confrérie, la « Confrérie du Marathon du Beaujolais ».

Celle-ci a été créée à l’époque par son 1er Grand Maistre, Marc Lacondemine, épaulé par Christine Carpentier et aujourd’hui relayé par Patrick Richard au poste de Grand Maistre, entouré par Laurence et Bob Serbac, Monique et Raymond Ruet, Martine Soret-Richard et Marc Bertrand entre autres.

 Nous avons également pour habitude de célébrer les coureurs et les délégations étrangères, au travers de la cérémonie des drapeaux. Les drapeaux de chaque pays représenté au marathon sont mis en avant devant les 1 500 convives et cette cérémonie se clôture par une « Marseillaise » reprise en chœur par tous.

 Nous mettons également en avant nos amis du « club des 100 », club qui regroupe des coureurs ayant couru plus de 100 marathons. Nous sommes très fiers et très heureux de les accueillir tous les ans en Beaujolais.

 Une tradition également que nous sommes, à notre connaissance les seuls à organiser, c’est le baptême des nouveaux marathoniens : tous ceux qui ont couru ce jour-là leur 1er marathon sont conviés sur l’estrade aux côtés de l’orchestre et une « standing ovation » leur est réservée, au rythme de « We are the champions ».

Et n’oublions surtout pas la partie dansante qui emmène nos coureurs les plus résistants jusqu’au bout de la nuit, et où il se dit que les Beaujolais Runners ne sont pas les derniers à lâcher prise !

 Emmanuelle Ollier-Laviron, Gilles Bouvant et Patrick Charlet ont pendant des années œuvrés à la réussite de cette soirée, relayés pendant 5 ans par Josette et Bernard Bumsel, Anne et Jean-Paul Rivet. Aujourd’hui, ce sont trois petits nouveaux issus de la « team » qui ont pris le relais : Maryline Combier, Chrystelle Combes et Damien Greuzard.

Pour clôturer ce grand week-end end de fête, plus de 400 participants se retrouvent le dimanche midi, à Romanèche-Thorins, au Hameau du vin, propriété de la famille Dubœuf, où Anne Duboeuf aime nous recevoir dans une ambiance très beaujolaise.

Notre ami Guy Ducroux a pendant de nombreuses années été en charge de l’organisation de cette journée : visite du musée du vin, dégustations, repas et animations sont les maîtres mots de ce repas de clôture qui marque la fin de ce week-end sportif et festif.

Pour les organisateurs, la journée du lundi, réservée aux rangements en tous genres, donne aussi l’occasion de partager un excellent repas au domaine de Bois Mayeux chez nos amis Monique et Raymond Ruet.

A la lecture de ces quelques lignes vous aurez bien sûr compris que le Marathon du Beaujolais n’est pas qu’une course, comme il s’en court plus de 7 000 par an en France.

Pas étonnant que depuis de nombreuses années, les magazines spécialisés nous décernent très régulièrement des « coups de cœur » et autres « oscars » récompensant l’ambiance et le travail que nous déployons année après année, et nous placent parmi les courses les plus festives de France.

Comme quoi, malgré la croissance importante du nombre de coureurs, nous nous sommes attachés à garder notre âme et à conserver l’ambiance que, dès l’origine, nous avons souhaité imprégner à notre événement.

Les coureurs et la fête restent au centre et au cœur de la manifestation !